jeudi 11 février 2010

5. La révolution des perruques bleues

Menée de front par Dounia, la stratège des révolutionnaires, les perruques bleues amorcèrent leur première attaque la veille du jour de l'An avec, à leur côté, le commandant Jimmy Jones et le sous-commandant Boris Platine. Inspirés par les attaques-éclair du 3e Reich, les révolutionnaire développèrent la Négro-Blitzkrieg. Il s'agit d'une attaque fourdroyante, rapide, sans concession, mais qui, contrairement à l'approche allemande, déploie ses forces non sur une ville, mais sur le domicile des hauts-dirigeants de Kao. Ces attaques avaient toujours lieu par des nuits sans lune (d'où l'ironie du nom du quartier-général, Moon Palace) sur plusieurs fronts en même temps, de façon à décupler l'effet et à créer la confusion, voire la stupeur chez l'ennemi. 

Fait important à noter: les organons étaient constitués de nègres volontaires, armés jusqu'aux dents et prêt à tout pour avoir un morceau de la chair de Kao. Pour eux, l'idéal consistait à la faire griller sur une broche comme un porc pour revivre les rites ancestraux du cannibalisme. Puisque les attaques avaient lieu en pleine noirceur, les nègres, pour se reconnaître au halo d'une lampe de poche, s'affublaient d'une perruque bleue.

Devenus fameux aujourd'hui, on retrouve encore ces symboles de la première révolution égarés ci et là dans les rues, sur les autoroutes. La plupart sont en piètre état, mais certains d'entre eux, retrouvés intacts, sont vendus à un prix exorbitant sur E-Bay.

De nos jours, les nègres constituent 83% de la population de Kaosopolis. Déchus et désenchantés par la défaite simultanée des 3 Révolutions, ils errent dans les rues, l'oeil hagard et les poings en sang. Ils ont promis de retrouver et de manger les entrailles des frères qui les ont trahi pour avoir une part du gâteau de Kao.

P.S. Aucun testament ne semble rendre à sa juste valeur l'ampleur du mouvement de contestation radical entrepris par les perruques bleues. Cependant, la rumeur veut que Jimmy Jones y ait annoté les stratagèmes, les plans, les pensées dans son journal intime. Cela reste à prouver.

1 commentaire:

  1. Toujours ces références historiques...
    Toujours ces dictateurs déchus...

    Comme quoi la littérature est de l'histoire noire.
    Vous acceptez les avances de texte pour un rein...vendu au noir?

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